Pourquoi une journée nationale de la Résistance le 27 mai

C’est le 27 mai 1943 au 48 rue du Four à Paris que sous la présidence de Jean Moulin était constitué le Conseil National de la Résistance(CNR). Tous les mouvements de la Résistance ainsi que les partis politiques et syndicats qui n’avaient pas collaboré ou failli devant l’occupant nazi étaient représentés. A ce jour, Robert Chambeiron, secrétaire-adjoint général du CNR et ancien président délégué de l’ANACR - Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance- , est le dernier survivant du Conseil National de la Résistance.

Plus de soixante-cinq ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, l’inexorable marche du temps vient affaiblir la voix de celles et ceux, qui, de multiples manières, firent volontairement le choix essentiel de refuser de subir le joug barbare et liberticide de l’occupant hitlérien et de ses complices de Vichy.

Or le message humaniste, démocratique et patriotique de la Résistance, avec les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité dont il est porteur, reste d’une profonde actualité avec le monde en crise, et est à donner en exemple aux jeunes générations à la recherche de repères citoyens et de raisons d’espérer.

C’est pour en assurer la pérennité que l’ANACR demande l’inscription dans le calendrier de la République d’une Journée Nationale de la Résistance, non-chômée mais temps fort de la mémoire dans les établissements scolaires, journée nationale d’hommage à celles et ceux qui, allant souvent jusqu’au sacrifice de leur vie, ont permis à la France de retrouver sa liberté et d’y restaurer la démocratie. Les 43 associations de l’UFAC - Union Française des Associations de Combattants et de victimes de Guerre - dont fait partie l’ANACR soutiennent cette demande.

A ce jour, dans l’Indre, ce sont 201 municipalités qui ont voté favorablement une délibération approuvant la reconnaissance du 27 Mai comme Journée Nationale de la Résistance. Les parlementaires, le président du Conseil Général et de nombreux élus ont également apporté leur soutien à cette démarche. Sur le plan national, l’action menée depuis plusieurs années devrait aboutir au dépôt de ces délibérations auprès de la présidence de la République.

La Journée nationale de la Résistance le 27 Mai commémore ce rassemblement voulu par le général de Gaulle de toutes les formes et forces de la Résistance (mouvements, réseaux, partis et syndicats clandestins), rassemblement qui, en se plaçant sous son autorité, lui donna la légitimité pour affirmer la place de la France parmi les Nations alliées. Elle formerait avec la Journée Nationale commémorant le 18 juin « l’Appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi », et la Journée Nationale de la Déportation, un ensemble mémoriel dédié à celles et ceux qui combattirent, souffrirent et tombèrent pour la liberté et la dignité humaine, jusqu’à la victoire finale sur le nazisme le 8 mai 1945.

La flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre dans la mémoire des peuples et dans la vérité de l’Histoire.